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Arsenal 1910 et drone CT.20

Montage Gaëtan Oddou

Scratch, 1/72

Depuis des mois je réfléchie au montage en scratch de cet avion aux lignes très pures, profilé comme un vaisseau de star trek...mais je n'avais pas de plan. C'est dans le livre sur les Gerfaut et Griffon (avia edition) de Philippe Ricco que je l'ai enfin trouvé. mais mieux qu'un plan on y trouve un écorché d'usine montrant que l'avion a fait l'objet d'une étude très aboutie et qui a conduit à la fabrication d'une maquette en bois (ou en métal) très évocatrice...voici ce qui est à l'origine de ma motivation.
Pour ma propre étude j'ai dû commencer par prolonger le plan et tracer des couples en comparant les vues de dessus et profil. Le fuselage semble en fait parfaitement cylindrique à part dans sa partie caudale où l'axe fuselage est très décentré. Ensuite j'ai procédé en bourrin que je suis par la découpe d'une structure en bois médium assemblée par une technique dite "coupe à mi-bois" par les menuisiers...cet assemblage donne une solidité à l'ensemble qui me permettra plus tard de poncer comme un fou…cette méthode pose toutefois plus de problèmes qu’elle n’en résout. C’est la première et la dernière fois que je procède de cette manière !

Les couples sont découpés au compas cutter dans de la carte plastique car ils sont presque tous de section circulaire...Ils sont mis en place et collés. J’ai ensuite rempli les vides avec de la pâte à bois. Ce remplissage est discutable. J’aurai pu comme Gilles Mazon : entourer de feuilles de plastique...mais comme dirait l'autre on ne se refait pas : j’aime  le bois même en pâte ! Ce remplissage m'a coûté un tube de sintobois (3 euros, c'est pas cher), mais j'ai un cylindre bien solide maintenant et facile à travailler...

Pour lisser l'ensemble et obtenir une mise à niveau et des creux et des bosses, j'ai appliqué 4 couches de sintofer (une grasse-ponçage, une diluée-ponçage, une très diluée-ponçage et une dans les derniers petits trous). Après deux jours de ponçage je suis arrivé à ça (les ailes et plan fixes sont juste ébauchés sur cette photo).

Les difficultés commencent vraiment avec la prise d'air dorsal. Un moment j'ai même tenté de la thermoformer sur un bout de bois, mais je n'ai pas réussi (je n'ai pas vraiment pris le temps d'y parvenir). Voila comment j'ai procédé : mise en place de couples en tige métallique (sur mesure). un canal de conduction vers l'entrée du réacteur atar 101 est grossièrement mise en place au dessus d'une prise d'air qui n'est pas détaillée (car on ne voit strictement rien de cette partie en creux depuis l'extérieur), puis l'enveloppe est faite morceau par morceau (impossible de faire autrement au vue de la forme particulière de la structure). Et voila... au passage j'ai greffé une sortie de réacteur enveloppé par le fuselage (comme sur le plan). J’ai ensuite fixé le gouvernail pour...faire plaisir au regard (entre deux horribles séances de masticage). Ce beau profil est vraie une bouffée d'oxygène...à ce stade !

Avant d’aller plus loin j’ai scratché vite bien fait un cockpit avec son pilote matchbox. On ne verra plus rien une fois tout fermer…mais les photos sont la elles ! J’en ai profité pour thermoformer la verrière très profilée de l’arsenal.

On passe à la voilure. Je réalise des ailes en bois (contreplaqué de 3 mm) que je profile avec une ponceuse à bande, puis je recouvre leur surface de scotch alu autocollant (magasin de bricolage). L’aspect est intéressant car on a vraiment l’impression d’une surface réelle avec ses imperfections et ses reflets (ça fait pas jouet). Mais…c’est insupportable à dimensionner et à coller. Compter une demi journée pour deux ailes…il faut vraiment avoir la foi...

Pour unifier l’ensemble j’ai appliqué une couche grasse de noir brillant humbrol. C’est joli comme ça. Mais il faut attendre longtemps pour que ce soit sec…

QUOI, une journée de libre. Bon je vais en profiter pour scratcher un drone. La société Nord qui a intégré la société Arsenal dans les années 50 a produit en 1955 un drone cible appelé CT.20. Ce petit appareil peut être construit à partir d’une bombe d’appareil de la boîte à rabiot (au 1/48 par exemple). Aussitôt dit aussitôt fait ! Voila le résultat. C’est allé tellement vite que je n’ai pas fait de photo intermédiaire…un socle est réalisé à partir de profilés evergreen. Peint en jaune c’est plutôt pas mal ! L’avion mesure 6 cm en taille réelle au 1/72.

Bien, c’est fait. On retourne à notre mouton…Pour commencer j’ai dû construire en scratch une machine à thermoformer de grande taille pour souffler les statoréacteurs (quelques temps plus tard j’ai découvert qu’on pouvait faire plus vite et mieux avec de tubes de médicaments…mais ceci est une autre histoire !). Le master des statoréacteurs est en bois. il est ensuite poncé au tiers (je ne peux pas le scier, trop dur). et le thermoformage commence (au décapeur thermique et aspirateur à fond)...

quelques échecs , des plis mal placés et surtout une petite leçon : quand c'est gros comme ça et qu'on a pas le bon rhodoïd il vaut mieux prévoir 3 faces pour un même cylindre, comme ça on a plus de chance d'éviter les petites pétouilles ! autrement dit pour chaque statoréacteur j'ai thermoformé 3 demi cylindre, et j'ai ainsi épuisé tout mon stock de rhodoïd grande taille ! les boules... Mais bon j’ai un résultat (pas terrible mais ça ressemble quand même). L’intérieur est creux. L’assemblage tient grâce à deux couples en fil de fer et une barre transversale qui sert de support à l'allumeur central de la tuyère nécessaire à la thermopropulsion (conformément à une des photos de Philippe Ricco.

L’assemblage sur les ailes est réalisé avec du fil de fer et mastiqué ensuite. je n'ai pas encore adoucit le raccord. Pour l'instant le sintofer sèche...à quelques détails près (volet de ralentissement, pitot), le montage est terminé...ouf !

On peut attaquer la décoration…enfin ! J’ai d'abord passé un apprêt noir brillant enamel. La déjà on sent que la forme ne va pas faire rigoler...

ensuite c'est une énorme partie de cache cache (je précise que la déco est tout à fait perso et pas réaliste mais elle colle avec l'esprit des zincs de l'époque : du métal, du rouge du noir et du bleu blanc rouge...). et puis on retire les caches…

Et pour finir quelques mises en scène sympatoches...

Ha ne pas oublier le clin d’œil de l’ami Janiffe qui ne m’a pas loupé sur ce coup la !

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