Voici mon plus bel avion civil au 1/72, le Concorde produit par Heller.
Concorde fit son premier vol le 2 mars 1969, et le dernier vol français se posa à Toulouse le 27 juin 2003.
J'ai donc choisi de réaliser le "Fox Charlie" (F-BVFC) de ce dernier vol d'Air France à partir de la maquette Heller 1/72, un objet de 87 cm de longueur tout de même... Disons tout de suite merci à notre fabricant de maquettes national pour avoir le premier édité ce modèle à cette échelle. Mais disons aussi que ce n'est pas une maquette pour débutant.
Les ailes ne comportent pas de trottoir de collage, l'emploi de colle épaisse est indispensable, surtout qu'il y a du jeu entre l'extrados et l'intrados, et ce collage sur chant reste fragile à la prise en main. Le nez basculant comporte un mécanisme moulé avec la grappe transparente, très fragile, d'où une première casse au dégrapage, malgré des précautions, puis une deuxième casse eu montage à blanc.
J'ai réalisé deux tentatives de pièces plus solides en polystyrène et épingles de couture. Il y a finalement trop de frottement entre la visière et le nez. C'est une des causes de non fonctionnement. J'ai donc dû finalement coller l'ensemble en position de vol et de stockage au sol, la plus élégante de toute façon...
Les points positifs sont les cloisons de renforcement du fuselage, les pneus en vinyle, l'adhérence des décals. Ces décals , très fins, ne nécessitent aucun assouplissant pour épouser les éventuels creux ou reliefs. Mais ils sont tellement fins qu'ils se retournent sur eux-mêmes lorsqu'ils arrivent au bord du papier support, ce qui m'a valu de longues séances de mise en place. Ils ont aussi tendance à s'étirer et à faire des plis, il faut bien les tremper d'eau pour les remettre en forme et en place.
Enfin, le bleu ciel est beaucoup trop clair, et l'intégration du drapeau européen aux bandes de dérive empêche de repeindre ces dernières. Armez-vous de patience pour la pose des décals des carénages de vérins de gouverne de direction...des retouches de peinture sont à peu près inévitables, je peux confirmer ce que dit l'article de Wingmasters N°46 consacré à cette maquette.
Le nez finalement collé au Micro Cristal Clear. On aperçoit les aiguilles qui ont au moins le mérite de bien tenir la visière en place, mais il a fallu la coller en force et à la colle polystyrène Humbrol au-dessus des glaces de cockpit pour éviter un bâillement.
Vues d'ensemble de la maquette, les carreaux de piste mesurent 5 cm de côté (3,6m à l'échelle 1). La voiture est une Mercédès de Cararama au 1/72.
Le drapeau de dérive gauche, une heure et demi de pose de décals, et in fine des retouches de peinture... Le bleu de l'avion réel est plus proche du bleu nuit N° 15 d'Humbrol que de ce bleu ciel, trop clair mais au demeurant très élégant.
La pointe avant de Concorde domine un autre avion à aile delta, le Mirage III C (conversion du Mirage III E d'Heller), deux avions présents sur le site Airbus De Saint Martin du Touch / Colomiers.
Les hublots de la maquette sont rectangulaires, alors qu'ils auraient dû comporter des rayons aux 4 coins. Ils sont réalisés en Clearfix d'Humbrol, un produit bien transparent qui donne l'aspect du verre, matériau des hublots du véritable avion. En effet, sur Concorde, le verre renforcé chimiquement a remplacé l'acrylique des avions de ligne subsoniques pour cause de température de fuselage en vol de l'ordre de plus de 100°C (127°C sur le nez à Mach 2, cette température étant le paramètre de régulation de la vitesse de croisière. Les hublots réels mesurent environ 10 x 16 cm.
Les trains principaux, avec leurs roues en vinyle et le déflecteur d’eau, destiné à empêcher l’eau des pistes inondées d’entrer dans les entrées d’air et d’altérer e fonctionnement des moteurs.
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