Le prototype du Phantom vola en Mai 1958, premier d’une longue série de variantes produites en tout à plus de 5000 exemplaires. Cet avion fabuleux obtint de nombreux records mondiaux dont l’altitude (30040 m) et la vitesse (3085 km/h). La Luftwaffe acquit 273 appareils F-4F (version spécifique dérivée du F-4 E ) et RF-4 E, une version de reconnaissance dérivée du RF-4 C, entrée en service en Allemagne en 1971. Les 88 appareils de cette version étaient basés à Leck (AufklärungsGruppe AG 52 ) et Bremgarten (AG 51). Les 2 turboréacteurs J79-GE-17 de 16850 daN avec P.C. permettaient une vitesse maximale de Mach 2,2. Masse au décollage maximale = 23984 kg. Le matériel de reconnaissance comprenait plusieurs caméras dont une est panoramique pour les vols à basse altitude, un scanner infra-rouge et un radar latéral. La maquette Revell référence 04313 comporte des pièces très finement moulées, voire fragiles. J’ai ainsi remplacé le Pitot proposé par une épingle en acier de 0,5 mm de diamètre effilée dans un morceau de gaine électrique de 0,8 mm. Nous avons dans cette boîte une planche de décals mesurant 200 x 335 mm pour plusieurs décorations dont cette livrée Tiger Meet 1985 (Kleine Brogel) presqu’entièrement tigrée couvrant toutes les ailes, empennages, et les deux tiers arrière du fuselage d’un Phantom de l’AG 52. Les tâches de noir présentent un fondu subtil qu’il m’aurait été personnellement impossible d’obtenir avec un aérographe. C’est donc sur une sous couche de zinchromate puis de jaune légèrement teinté d’une pointe de rouge que j’ai patiemment appliqué ces décals . Ils résistent bien aux manipulations. Les assouplissants (Microset et Microsol) sont toutefois indispensables pour les faire plaquer sur les surfaces de formes très complexes et faire ressortir a minima la belle gravure en creux de ce modèle. J’ai peint l’avant du fuselage au pinceau avec du Humbrol 85, puis revêtu l’ensemble de Klir appliqué à la brosse avec parcimonie, le Klir jouant un rôle de super assouplisseur parfois destructeur de décals. Les parements jaunes autour des verrières ont été réalisés par des bandes d’adhésif plastique « électricien » avant de plonger chaque élément dans un bain de Klir. J’ai préféré coller les verrières en position fermée à la colle blanche vinylique, la finesse des articulations se prêtant mal à mon avis à un collage à la colle polystyrène. Les autres décorations, camouflées 3 tons et bien plus discrètes sont pour un avion de l’AG 51 Immelmann, et un de l’AG 52 vu au Tiger Meet 1986 (Cambrai) en camouflage 3 tons avec seulement un bandeau tigré en haut de la dérive.
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